L’Europe s’enfonce et les palabres n’y peuvent rien

Les feux de la conférence sur la sécurité de Munich à peine éteints, un sommet extraordinaire sur le budget européen va s’ouvrir jeudi. Que peut-il donc être attendu de ces rencontres qui se succèdent et où ne s’étalent que des divergences ? Il n’est rien sorti sinon des divisions de la première et la seconde va engager une bataille de chiffonniers. Décidément, les dirigeants politiques européens sont bien meilleurs quand ils discourent que lorsqu’ils agissent, ne semblant avoir de prise sur les évènements que pour le pire !

Les jours avec et les jours sans

Par les sombres temps qui courent, le démantèlement de l’Union européenne ne se traduit pas par des demi-mesures. Beaucoup d’explications sont données à la victoire des conservateurs et à la débâcle travailliste qui accréditent la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, mais une d’importance est négligée : le visage néolibéral que l’Europe a obstinément présenté aux électeurs britanniques du Labour n’a pas contribué à la rendre attirante, d’où leur vote.

L'actualité de la crise : EN ÉCOUTANT AUX PORTES, par François Leclerc

Billet invité.

En ces temps de divulgation des télégrammes diplomatiques américains par WikiLeaks, on se prend parfois à rêver. A se croire autorisé à regarder par le trou de la serrure, ou bien à écouter aux portes, pour mieux couvrir l’actualité. Par exemple, afin d’être en mesure de rapporter comment les Allemands et les Français poursuivent entre eux les négociations en vue de juguler la crise européenne, ou bien comment les Français préparent leur présidence du G8 et du G20.

Toutefois, si l’on en croit le Spiegel, une autre question aurait pris le dessus en fin de semaine. Wolfgang Schäuble … Lire la suite